L’ONU tente de relancer les élections bloquées en Libye

En août, le Parlement libyen, qui siège à Tobrouk, dans l’est du pays, a voté la fin du mandat du gouvernement du Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh, basé à Tripoli. L’ONU relance les discussions pour « organiser des élections dans les plus brefs délais ».

Les Nations Unies rencontreront un comité d’experts libyens pour discuter des élections en Lybie, bloquées depuis décembre 2021, a déclaré dimanche la cheffe de la mission des Nations Unies en Libye (MANUL), Stéphanie Koury, dans une déclaration vidéo.

Le nouveau comité d’experts libyens tentera de résoudre les problèmes controversés qui entravent le processus électoral du pays, qui s’est effondré après qu’un processus soutenu par l’ONU en 2021 a installé Abdulhamid al-Dbeibah au poste de Premier ministre de la Libye, a rapporté Reuters.

Bien que le Parlement ne reconnaisse plus al-Dbeibah comme Premier ministre, il s’est engagé à ne pas abandonner son siège sans élections nationales.

Le nouveau comité de l’ONU cherchera des options pour « organiser des élections dans les plus brefs délais, notamment en proposant des garanties, des assurances et un calendrier », a déclaré Koury dans une déclaration vidéo.

Après le soulèvement de 2011 en Libye soutenu par l’OTAN, le pays est divisé depuis 2014 entre les factions orientales et occidentales, principalement la Chambre des représentants (HoR) et le Gouvernement d’accord national (GNA) qui a gouverné pendant six ans, de 2014 à 2020.

Même si toutes les personnalités politiques clés du pays ont appelé à de nombreuses reprises à la tenue d’élections, de nombreux Libyens ont exprimé leurs doutes quant à la nécessité d’un scrutin qui écarterait la majorité d’entre eux du pouvoir.

« La MANUL continuera également à œuvrer pour aider à unifier les institutions militaires et de sécurité et, avec ses partenaires, à faire progresser la réconciliation nationale », a déclaré M. Koury.