Le ministre de l’Éducation appelle à travailler à la création d’une société éducative
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Le ministre de l’Éducation nationale a présidé le lancement officiel de la Semaine nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits 2024. Moustapha Mamba Guirassy a insisté sur la nécessité de reconnecter l’enfant à son environnement et de créer une société éducative.
La ville de Saint-Louis a accueilli le lancement de la 18e édition de cette semaine dédiée à la Petite enfance et à la Case des tout-petits. L’édition de cette année, célébrée du 9 au 15 décembre, se tient sous le thème « Satal sunu reew and ci ak tuut tank yi ngir mu sax », qui signifie « promouvoir la culture environnementale dès la petite enfance ».
« Le choix du thème s’explique par la volonté des nouvelles autorités, surtout celles du secteur éducatif, d’approfondir la réflexion pour un retour aux bonnes pratiques. Il s’agit, à travers l’éducation environnementale, de s’approprier le « Setal sunu reew » dès la petite enfance afin d’améliorer l’environnement des structures de développement intégré de la petite enfance et de contribuer ainsi à faire de cette initiative un symbole de notre engagement collectif pour un environnement sain et une meilleure qualité de vie », lit-on dans le document partagé avec la presse.
L’objectif est donc d’éduquer les enfants aux valeurs morales et civiques afin d’avoir un environnement sûr et sécurisé. La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, en présence de Yaye Khadidiatou Djamila Diallo, directrice générale de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP). Cette dernière a insisté sur la nécessité d’offrir aux enfants un environnement adéquat.
« Les évidences scientifiques ont prouvé que les premières années sont cruciales pour le développement cognitif, émotionnel et social des enfants. C’est durant cette période que se forment les bases de leur avenir. En tant que parents, éducateurs et membres de la communauté, nous avons la responsabilité de créer un environnement bienveillant, stimulant et sécurisant pour nos tout-petits. La semaine nationale est l’occasion unique de renforcer la synergie des interventions entre les parents, les familles, les professionnels et les communautés, et au-delà, tout ce qui constitue l’écosystème dont un enfant a besoin pour se développer de manière harmonieuse. Cette synergie, une fois réussie, permettrait d’étendre l’efficacité de l’intersectorialité nécessaire pour offrir à chaque enfant les meilleures conditions pour bien grandir et s’épanouir pleinement », a souligné Khadidiatou Djamila Diallo.
Le ministre de l’Éducation nationale a, pour sa part, insisté sur la nécessité de repenser les rapports à la petite enfance et d’apprendre à l’enfant l’amour de la nature. « L’enfant doit être aimé, observé et encadré. Il faut reconnaître en chaque enfant un potentiel. Il faut reconnecter l’enfant à son environnement. L’enfant doit aimer la mer, la nature, les animaux. Il faut apprendre aux enfants à prendre conscience de leur environnement, car sans cela, il sera difficile de travailler à préserver cet environnement », a déclaré Moustapha Mamba Guirassy, qui a invité les acteurs de l’éducation et les parents à un « partenariat pour passer d’un système éducatif à une société éducative ».
« Le thème de la Semaine de cette année trouve tout son sens au regard de l’orientation clairement définie dans la vision du Ministère de l’Éducation nationale, qui est de faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente, pour enfin, former à l’horizon 2035, un citoyen bien ancré dans son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles tout en étant préparé aux défis du développement durable, des sciences et technologies, du numérique et de l’intelligence artificielle », a rappelé le ministre.
Il est revenu sur les réalisations de l’ANPECTP, 20 ans après sa mise en place : « Au total, 195.377 enfants âgés de 0 à 5 ans sont accueillis et pris en charge dans les 5.147 structures de développement intégré de la petite enfance existantes, réparties comme suit : 896 cases des tout-petits, 455 écoles maternelles publiques, 514 centres d’éveil/garderies communautaires, 75 classes préscolaires pour enfants de 5 ans, 184 groupes de jeux, 1.667 écoles maternelles privées, 84 crèches, etc. », a énuméré M. Guirassy.
Le choix de Saint-Louis pour abriter cette cérémonie de lancement s’explique, selon la directrice de l’ANPECTP, par la nécessité de poursuivre la dynamique de décentralisation des activités de la Semaine nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits, mais aussi d’accompagner les efforts consentis pour l’extension de la carte scolaire avec le développement des structures de développement intégré de la Petite enfance à Saint-Louis. La 18e édition coïncide avec les 20 ans de l’ANPECTP. Ainsi, plusieurs activités sont prévues, telles que la journée de l’identité et du patrimoine culturel, la journée de la nutrition, la journée de l’éducation religieuse, la journée de l’environnement et du sport, la journée de découverte des métiers autour de la gestion des ordures, et enfin, la journée de réflexion et la cérémonie de clôture à Dakar.
La cérémonie à Saint-Louis s’est tenue en présence du ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dieye, du représentant de l’Unesco, des autorités administratives, territoriales et religieuses de la capitale du nord.