Syrie: chute de la ville de Hama, évacuation de Deir Ezzor, le scénario cauchemar pour Damas se précise
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Après la ville de Hama, dans le centre de la Syrie, tombée le jeudi 5 décembre, aux mains des hommes armés de Hayat Tahrir al-Sham et des rebelles pro-turcs, c'est au tour de Deir Ezzor (est du pays) d'être rapidement évacuée par l'armée syrienne. Les forces fidèles à Bachar el-Assad semblent maintenant se replier vers le centre de la Syrie. Pour le chef des forces kurdes en Syrie, l'avancée des rebelles impose une « nouvelle » réalité politique.
Les forces syriennes et leurs alliés soutenus par l'Iran ont « soudainement » quitté la ville de Deir Ezzor et ses environs, ce vendredi 6 décembre, a indiqué une ONG à l'AFP, en pleine offensive des rebelles dans le pays. « Les forces du régime syrien et les commandants des groupes alliés soutenus par l'Iran se sont soudainement retirés de la ville de Deir Ezzor et de sa campagne, avec des colonnes de soldats se dirigeant vers le centre de la Syrie », a déclaré le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahman.
Au cours des dernières heures, les rebelles « sont entrés dans les villes de Rastan et Talbisseh », situées dans la province de Homs, en l'absence totale des forces du régime, a encore indiqué l'OSDH. Selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, le contrôle de Homs permettrait aux rebelles de « couper la route principale menant à la côte syrienne », bastion de la minorité alaouite du président Assad.
Plus tôt, la chute de Hama montrait déjà les signes d’effondrement de l’armée syrienne et son incapacité à déployer une contre-offensive efficace, écrit notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Les troupes régulières syriennes sont démoralisées et démotivées, elles battent en retraite de manière désordonnée en abandonnant armes et matériels.