Manifestation à Paris pour dénoncer une « complicité de génocide »

Manifestation à Paris pour dénoncer une « complicité de génocide »

International

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Paris, ce samedi après-midi, partant de la place de la République pour dénoncer ce qu'elles perçoivent comme une « complicité de génocide » de la part des autorités françaises envers le peuple palestinien. Les manifestants, rassemblés à l'appel de l'association CAPJPO-EuroPalestine, ont brandi des drapeaux palestiniens. Ils ont également scandé des slogans tels que « Stop au génocide en Palestine » et « Pas de collaboration avec l’apartheid », en réponse aux violences persistantes en territoire palestinien.

Les organisateurs ont affirmé que cette mobilisation vise à alerter sur les liens et partenariats qu'ils considèrent comme complices entre la France et Israël, particulièrement en pleine crise humanitaire à Gaza. Les manifestants ont dénoncé un soutien indirect qu’ils estiment être en contradiction avec les valeurs de solidarité et de droits humains que la France défend.

Ce rassemblement a également permis aux organisateurs de rappeler leur opposition à un gala de soutien à l’armée israélienne, prévu le 13 novembre à Paris, en présence du ministre israélien des Finances Bezalal Smotrich, connu pour ses déclarations déshumanisant les Palestiniens. Selon l'association EuroPalestine, cet événement de collecte de fonds « franchit une ligne rouge », en apportant un soutien à une armée accusée de violations graves contre des civils palestiniens.

Les démarches judiciaires engagées par pour tenter d’empêcher ce gala n'ont pas porté leurs fruits alors que le tribunal administratif de Paris a refusé la requête d'Europalestine visant à interdire le gala. Les manifestants ont affirmé qu’ils continueront de se mobiliser tant que persisteront des actions qu’ils jugent « complices de l’occupation et des violences en Palestine ».

Encadrée par les forces de l'ordre, la manifestation s'est déroulée dans le calme, alors que ses organisateurs ont exprimé leur détermination à poursuivre leurs actions.

Depuis une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, Israël poursuit son agression sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat. Depuis, plus de 43.500 personnes ont été tuées, principalement des enfants et des femmes, et plus de 100.000 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

L'agression israélienne a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d'un blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Israël est accusé de perpétrer un « génocide » en Palestine, devant la Cour internationale de Justice.

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