une commission d'enquête demande l'inculpation de Jair Bolsonaro

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Au Brésil, Jair Bolsonaro est accusé d’une série de crimes « intentionnels », lors de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 600 000 morts dans le pays. Dans ce document de 1 200 pages, lu devant le Sénat ce mercredi par le rapporteur de la Commission d’enquête parlementaire, Renan Calheiros, il est notamment épinglé pour sa responsabilité dans les graves pénuries d’oxygène et pour ses soupçons de corruption dans l’acquisition de vaccins.

En tout, dix chefs d’accusation ont été retenus contre Jair Bolsonaro, détaille O Globo, qui a pu se procurer le rapport. Parmi eux, « crime contre l’humanité », « charlatanisme » et « prévarication », c’est-à-dire manquements aux obligations liées à sa charge. Deux crimes ont été retirés à la dernière minute, précise Correio Braziliense : ceux d’« homicide aggravé » et de « génocide contre les populations autochtones ». Le rapporteur de la Commission d’enquête du Sénat s’en explique dans Folha de São Paulo. L’objectif est de trouver un consensus pour que le Sénat valide ce rapport. Le vote pourrait intervenir dès mardi prochain.

Équateur : Guillermo Lasso veut-il vraiment s’attaquer à l’insécurité ?

Direction l’Équateur, maintenant. Le pays est sous état d’urgence pour 60 jours, sur décision du président Guillermo Lasso. Ce dernier pointe l’urgence d’une lutte contre l’insécurité liée au trafic de drogue. « Des éléments des forces de sécurité sont dans les rues depuis mardi », note El Comercio dans son édito. « Ils mènent des opérations de contrôle des armes, des munitions et des explosifs, des perquisitions de drogues et des patrouilles ». Le journal s’interroge sur l’étendue des pouvoirs des forces armées. « Bien que l’état d’urgence ne suspende ni ne limite la liberté de transit, d’information ou de réunion », il rappelle que « son application intervient à un moment où des manifestations de différents secteurs (...) s’opposent à l’administration du gouvernement ». Ces derniers craignent que l’état d’urgence ne soit utilisé pour réprimer ces manifestations.

Pour La Hora, « la politique annoncée par le gouvernement est la bonne, car détourner le regard ne ferait que repousser l’inévitable ». Mais l’éditorialiste se demande si le président Lasso osera aller plus loin. « Le problème, explique-t-il, ne sera pas résolu par les seules opérations de police dans la rue et aux frontières. De gigantesques intérêts commerciaux et financiers ont leurs tentacules dans la vie politique du pays. Le régime aura-t-il le courage d’agir contre eux aussi ? »

Un ex-leader des FARC brièvement arrêté au Mexique

Enfin, c’est une première. Un célèbre dirigeant de l’ex-guérilla colombienne des FARC a été retenu par la police lors d’un déplacement à l’étranger. Il s’agit de Rodrigo Granda, le diplomate en chef de l’ancienne guérilla des FARC, l’un des négociateurs des accords de paix avec le gouvernement colombien. À son arrivée à Mexico mardi, où il était invité à une conférence du Parti du Travail mexicain, il a été arrêté puis finalement expulsé vers la Colombie. Son parti, Comunes, accuse le gouvernement Duque d’avoir alerté les autorités mexicaines de ce déplacement « afin que des mandats d’arrêt internationaux puissent être activés contre lui », « en violation des accords de paix ». Une accusation balayée par Bogota.

El Universal rappelle que Rodrigo Granda fait l’objet d’une « notice rouge » d’Interpol à la demande du Paraguay, qui le recherche pour enlèvement et homicide. Mais les autorités mexicaines ont finalement décidé de ne pas « l’activer » en raison de l’immunité qui lui est accordée par les accords de paix signés entre les FARC et le gouvernement colombien. Dans Semana, à qui il a accordé une interview, Rodrigo Granda déclare que sa rétention à son arrivée au Mexique n’a pas été motivée. Il précise qu’il a été bien traité par la police.

 

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