Afghanistan : la communauté internationale se réunit pour trouver une réponse

Afghanistan : la communauté internationale se réunit pour trouver une réponse

Actualité

Droits humains, terrorisme, immigration... Les sujets seront variés ce 24 août alors que deux réunions internationales d'importance s'organisent sur la situation en Afghanistan.

En effet, une session spéciale du Conseil des droits de l'homme des Nations unies doit avoir lieu, tout comme une réunion virtuelle du G7. Dans le premier cas, les dirigeants étrangers devraient discuter de leurs inquiétudes concernant les potentielles atteintes aux droits fondamentaux des civils afghans alors que les talibans ont la main sur le pays.

Si ceux-ci assurent qu'ils arrivent au pouvoir sans volonté de punir les employés gouvernementaux, les opposants, la presse, les communautés LGBT+ ou encore les femmes, les observateurs sont très méfiants. C'est notamment le cas de Jean-Yves Le Drian, qui a assuré dans le JDD ce 22 août que «les discours apaisants ne trompent personne». Et pour cause, lors de leur première prise de pouvoir en 1996, la charia était appliquée sans pitié, des exécutions publiques avaient lieu dans des stades remplis et les femmes n'avaient plus aucun droit.  

Mais cette question ne sera pas la seule qui va agiter les dirigeants mondiaux ce 24 août. Alors que les évacuations de ressortissants occidentaux et de réfugiés se poursuivent à Kaboul, les membres du G7 s'occuperont d'un panel plus large de thèmes. «Il est vital que la communauté internationale travaille ensemble pour assurer des évacuations sûres, prévenir une crise humanitaire et aider le peuple afghan à protéger les progrès des vingt dernières années», a ainsi écrit Boris Johnson en amont du sommet sur Twitter. 

L'IMMIGRATION ET LA SÉCURITÉ SUR LE TAPIS

Eviter une crise humanitaire et protéger les civils seront deux des sujets évoqués, mais les gouvernements occidentaux ont également d'autres inquiétudes. Boris Johnson et Emmanuel Macron ont notamment évoqué la situation sécuritaire, en assurant qu'il n'était pas tenable de laisser l'Afghanistan redevenir une terre d'accueil pour les terroristes islamistes. Jean-Yves Le Drian avait notamment expliqué que sans «une rupture officielle avec al-Qaida», entre autres, les talibans deviendraient les maîtres d'un Etat-paria. 

La question polémique de l'immigration devrait également être soulevée. En effet, un grand nombre de pays continuent d'accueillir des demandeurs d'asile alors que les évacuations se poursuivent, mais la crainte d'un exode massif vers l'Europe a été évoquée par plusieurs chefs d'Etat. C'est notamment le cas d'Emmanuel Macron, qui avait estimé nécessaire de se «protéger contre des flux migratoires irréguliers» après l'arrivée au pouvoir des talibans. Une initiative européenne avait été annoncée, et pourrait donc être discutée lors du sommet de ce 24 août. 

 

menu
menu