Saccages, Sonko-Adji sarr : Les vérités de «Aar sunu Momel»

Saccages, Sonko-Adji sarr : Les vérités de «Aar sunu Momel»

Politique

Les saccages de certains symboles français lors des dernières émeutes enregistrées au Sénégal n’ont pas laissé de marbre le coordonnateur du mouvement « Aar sunu Momel » Bachirou Bâ. Face à la presse hier, le jeune leader s’est offusqué du comportement des manifestants qui ont pillé des magasins.

Compte tenu de la conjoncture difficile que traverse le pays, pire, plus personne n’avait la liberté d’aller et de venir à cause des restrictions. Mais cela n’empêche, fulmine-t-il, les manifestants s’en sont pris à des édifices certes français mais avec une main d’œuvre locale. La preuve, explique-t-il, «dans bons nombres de ces supermarchés Auchan, le marché lié au nettoiement a été confié  à des sénégalais  cela depuis des années. Durant les affrontements, il y a eu    énormément de perte. Aussi bien en matériels que financièrement. Il est vrai que ce sont des européens qui sont à la tête, mais ils n’ont pas hésité à confier certains marchés à des jeunes sénégalais là où des compatriotes ne se soucient guère de la survie de leurs frères ou autres enfants ». Mais tout ceci, le coordonnateur de « Aar Sunu Momel » semble le mettre sur le dos du leader Ousmane Sonko dans l’affaire qui l’oppose à une autre citoyenne Adji Sarr, même si le gouvernement n’est pas exempt de reproches. En effet, explique Bachirou Bâ « cette affaire de viol se passe entre 2 sénégalais. Je pense que le leader de Pastef devait être assez responsable et aller répondre sans ameuter le peuple comme ce fut le cas. Car, c’est un député en plus leader de parti. Ce qui revient à dire qu’il est à la tête de plusieurs personnes et que cela demande une certaine maturité mais aussi capacité à manager et savoir préserver la cohésion sociale. Mais son comportement ne l’honore pas bien au contraire. Il devrait prendre exemple sur Guy Marius Sagna qui dans son combat perpétuel pour le peuple, n’entraine personne quand il s’agit de déférer à une convocation ou de se faire embastiller. Ousmane Sonko gagnerait beaucoup à s’inspirer de ce membre de « Frapp France Dégage ». Bien que tout le monde sait que nous de « Auchan reste » ne menons pas le même combat ». De l’autre côté, il s’en prendra à l’Etat qui, souligne-t-il, devait être au-dessus de la mêlée. « Parce qu’on attend de nos gouvernants une attitude plus responsable et plus prévoyante. Ils sont les garants de la sécurité des citoyens, mais aussi de leurs biens. Or en l’état, nombreux ont été des impactés dans une affaire qui ne les concerne pas directement. Mais faire preuve de surdité face à un peuple balloté entre taux de chômage élevé chez les jeunes, pauvreté, insécurité, conjoncture difficile et une crise sanitaire qui ne connait jamais une fin, c’est se jeter dans la gueule du loup. Ce fut un cocktail explosif. Ce qui n’a pas manqué de se produire. Nous ne pouvons pas nous laisser mener par des politiciens. Nous devons nous suffire de nos cartes pour élire le jour J  celui qui a le meilleur profil. Nous avons nos idéaux et personne ne doit nous détourner de notre objectif”. Par ailleurs, évoquant l’aspect politique qui plonge le pays dans une certaine situation d’attente avec les joutes locales attendues pour 2022 pour l’Etat et l’opposition qui les souhaite pour 2021, le coordonnateur du Mouvement

« Aar sunu Momel » se veut catégorique « il n’est pas question que ces politiques prennent en otage tout un peuple. Il est temps que le fichier électoral soit révisionnel comme le souhaite tout le monde afin  qu’on aille dans des élections d’égal à égal. Car les législatives et Présidentielle ont été décrié. Et C’est malheureux qu’un étranger comme l’Usaid puisse nous montrer la voie à suivre.  Nous nous devons de veiller en tant que sénégalais sur notre fichier ».

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